En 2017, l'activité de l'AFLD a été particulièrement soutenue, dans toutes ses composantes. Avec le soutien du Ministère des sports, l'activité de contrôle s'est maintenue au niveau de 2016, à 7 352 prélèvements antidopage. 11 511 échantillons ont été traités par le Département des analyses, dont 55% en prestation de service pour des clients étrangers. Des méthodes ont été développées par le laboratoire pour détecter 53 nouvelles molécules. 236 dossiers disciplinaires ont été examinés ou étaient en cours de traitement en 2017.
Les disciplines sportives les plus contrôlées ont été l'athlétisme, le rugby, le football et la force athlétique. Le rapport d'activité relève en particulier que la proportion de résultats d'analyse anormaux (RAA) pour des contrôles réalisés en culturisme s'est élevée à 20%. Les substances les plus détectées ont été les anabolisants, les glucocorticoïdes et les diurétiques et agents masquants. Le nombre de violations n'impliquant pas un RAA s'est porté quant à lui à 48, contre 30 pour l'exercice précédent.
Le rapport d'activité fait également le constat du nombre élevé de violations des règles antidopage commises par des personnes non-licenciées de fédérations sportives, et de la mise en œuvre, au plan disciplinaire, des sanctions de référence prévues par la version 2015 du Code mondial antidopage.
Guidée par sa volonté de restaurer la confiance des acteurs du sport dans le système antidopage international, l'AFLD s'est impliquée dans les diverses consultations réalisées par l'Agence mondiale antidopage (AMA). Elle a pris part aux rencontres et réflexions menées par l'Institut des organisations nationales antidopage (iNADO) et contribué à des prises de positions communes concernant des problématiques internationales majeures.
Pour l'année 2018, l'AFLD s'inscrit dans la continuité des objectifs définis par le plan stratégique approuvé par son Collège pour la période 2018/2020. La stratégie de contrôle sera renforcée en affinant le ciblage sur les sports à risque et en mettant l'accent sur le renseignement et les investigations, conformément aux recommandations de l'AMA.
Dès le 1er septembre 2018, la commission des sanctions, indépendante du Collège de l'Agence, statuera sur les poursuites disciplinaires engagées par ce dernier et prononcera les sanctions. Parallèlement, d'ici la fin de l'année, le code du sport devra être modifié par ordonnance pour parachever sa conformité au Code mondial antidopage.
En cohérence avec le plan de prévention du Ministère des sports, l'AFLD développera des actions de prévention et d'éducation des sportifs et de leur entourage en s'appuyant sur le département de la communication et de la prévention, nouvellement crée et sur un comité des sportifs dont la composition sera prochainement dévoilée.
Enfin, l'Agence a initié un processus de rénovation du laboratoire d'analyses de Châtenay-Malabry, aujourd'hui installé dans des locaux vétustes et peu fonctionnels, visant à garantir son avenir et à le préparer aux JOP 2024. L'AFLD explore la piste d'une relocalisation du laboratoire antidopage français sur le site prestigieux de l'Université Paris-Sud à Orsay. Cette perspective, actuellement à l'étude, permettrait, à l'instar d'autres grands laboratoires européens, d'adosser le laboratoire français à une structure universitaire de renom et de développer les collaborations scientifiques avec les organismes présents sur le site.
Le rapport d'activité 2017 est disponible sur le site web de l'AFLD.